«Modeste tentative pour dégager les thèmes permanents et l’orientation spirituelle qui sous-tend l’œuvre du début à la fin», c’est ainsi qu’Alice Rivaz présente sa démarche dans la préface de cet opuscule consacré à son ami et poète.
En 1946 déjà, Alice Rivaz publiait dans la revue Servir (27 juin 1946) un article intitulé Poésie et vie intérieure, au moment où Jean-Georges Lossier recevait le Prix de Poésie Edgar Poe pour son deuxième recueil Haute cité.
Variation mélodique d’un même thème, réflexion sur la vie et la mort
et
Faire passer la vie dans la mort et la mort dans la vie en les faisant communiquer, en ouvrant de l’une à l’autre un passage, en mélangeant leurs eaux, comme l’ont fait Rilke et, plus près, chez nous, Crisinel,
c’est ainsi que la romancière qualifiait la poésie de Lossier.
Alice Rivaz, a été très liée et a longtemps correspondu avec Lossier1. Elle n’a jamais cessé de lire sa poésie qui la touchait infiniment (Cf. Traces de vie, p. 299). Quarante ans plus tard, elle prend une nouvelle et dernière fois la plume pour lui rendre hommage. Elle livre une analyse fine de l’œuvre et un choix de textes bienvenu pour qui veut découvrir le poète.
1 Voir : Alice Rivaz Jean-Georges Lossier, Pourquoi serions-nous heureux ? Correspondance 1945-1982, Zoé, 2008.
Un poète et une romancière habitent le même quartier, une même sensibilité et une admiration réciproque les rapprochent, et voici l’échange d’une longue amitié.